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#93 HADES ET PERSPEHONE – Scarlet St Clair

Chronique #93

  • Maison d’édition : Hugo Roman
  • Genre : Romance mythologique
  • Nombre de pages : 429pages
  • Date de parution : 5 mai 2022
  • Prix : 12.99 € / 18€
  • Note : 4/5
  • Résumé : 

Perséphone n’est la déesse du printemps qu’en titre. Depuis qu’elle est toute petite, les fleurs se ratatinent à son contact. Après s’ être installée à New Athens, elle espérait mener une vie discrète, dans la peau d’une journaliste mortelle. Tout change lorsqu’elle s’assied dans une boîte de nuit clandestine pour jouer une partie de cartes avec un étranger hypnotique et mystérieux.

Hadès, le dieu des morts, a bâti un empire du jeu dans le monde des mortels et ses paris favoris sont réputés impossibles. Mais rien ne l’a jamais intrigué autant que la déesse qui lui offre une aubaine laquelle il ne peut résister. Après sa rencontre avec Hadès, Perséphone se retrouve liée par un contrat avec le Dieu des morts, et ses conditions sont impossibles : Perséphone doit créer la vie dans le monde souterrain ou perdre sa liberté à jamais. Le pari ne se limite cependant pas à exposer l’échec de Perséphone en tant que déesse. Alors qu’elle s’efforce de semer les graines de sa liberté, son amour pour le Dieu des ténèbres grandit – un amour à la fois envoutant et interdit.

Depuis plusieurs mois, la mythologie s’invite dans les romances et je dois dire que j’adore ça. Le mythe d’Hadès et Perséphone plus particulièrement est remanié de plusieurs façons différentes. Alors, quand j’ai vu la couverture du nouveau roman paru chez Hugo, j’ai tout de suite craqué. Cet enchevêtrement de fleurs à la fois coloré et sombre a attiré mon regard et le résumé a fini de me convaincre.

Le roman est en troisième personne, uniquement du point de vue de Perséphone, mais quelques chapitres bonus permettent d’avoir celui d’Hadès. Il s’agit du premier tome d’une trilogie et à ce jour, les deux premiers sont sortis.

L’histoire est celle de Perspéhone, déesse du printemps, mais qui malheureusement n’a aucun pouvoir. Parvenue à convaincre sa mère, la puissante Déméter, de la laisser vivre une existence normale parmi les humains, elle termine ses études et s’apprête à effectuer un stage dans un prestigieux journal. En sortant avec sa meilleure amie, elle va être entraînée dans l’un des night-clubs d’Hadès et piégée à travers un contrat avec le dieu des Enfers.

Perséphone est un personnage très complexe. Tantôt attachante, vulnérable, combative et parfois agaçante, j’ai aimé la découvrir même si certains aspects de sa personnalité m’ont déplu. Elle vit dans la crainte de sa mère qui la menace régulièrement de l’enfermer dans sa serre, si elle ne lui obéit pas. Cependant, malgré sa peur, elle se rebelle et nous fait découvrir une part plus sombre d’elle. J’ai beaucoup aimé cette dualité qu’il y a en elle, entre la jeune fille naïve et celle prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut. Entêtée et endoctrinée, je trouve qu’elle a beaucoup de mal à penser par elle-même et juge assez vite Hadès sur des rumeurs qu’elle a entendues. Perséphone évolue cependant d’une manière intéressante, laissant peu à peu tomber le voile qui lui obstrue le visage et s’affirmant à la fois en tant que femme et à la fois en tant que déesse.

Hadès de son côté est plus secret, plus mystérieux. Nous n’apprenons de lui que ce qu’il veut bien confier à Perséphone. Il apparaît, de prime abord, comme quelqu’un de froid, mais on se rend rapidement compte que c’est tout le contraire. Aimé par son peuple, attentif envers les êtres humains, Hadès fait preuve de beaucoup de gentillesse et de patience. Attention, il reste cependant le dieu des Enfers et nous montre plusieurs fois son côté sombre. Au contact de Perséphone, il va s’ouvrir davantage et voir les choses sous un angle différent. Je regrette qu’on ne le voie pas plus souvent interagir avec les humains ou les autres dieux. Du fait qu’il n’y a pas de chapitres de son point de vue, on a du mal à savoir ce qu’il pense ou ressent. Heureusement, les quelques chapitres bonus permettent d’éclaircir certains points.

La relation entre Hadès et Perséphone démarre par un contrat : Perséphone doit créer la vie aux Enfers sinon elle devra y demeurer pour toujours. Perséphone va donc devoir jongler entre son stage au journal et la création d’un jardin aux enfers. Profondément remontée contre Hadès, la jeune fille ne peut cependant pas nier être fortement attirée par le dieu des Enfers. Si Hadès ne masque pas ses intentions (elle lui plaît), Perspéphone quant à elle reste sur la réserve. La peur d’être manipulée, le fait d’être liée par un contrat, tout ceci vient polluer ses pensées et l’empêche de faire pleinement confiance à Hadès. Pourtant, pas une fois le dieu ne va lui donner des raisons de douter. Plusieurs fois Perséphone aura une attitude immature et heureusement que le dieu des enfers est patient. La relation va mettre du temps à se construire, aussi bien physiquement que dans la confiance qui va s’instaurer peu à peu. J’aurais aimé plus d’épreuves et d’obstacles entre les deux, mais je n’oublie pas qu’il s’agit d’un tome un et que deux autres tomes arrivent apportant j’en suis sûre son lot d’obstacles.

Côté personnages secondaires il y en a pour tous les goûts. La mère possessive et jalouse en la personne de Demeter. Usant et abusant de ses pouvoirs de déesse, elle cherche à asseoir son autorité sur sa fille par tous les moyens, la faisant régulièrement surveiller et la menaçant régulièrement d’enfermement dans la serre. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Demeter, mais j’ai trouvé que pour une déesse qui ne supporte pas que sa fille lui désobéisse, elle est tout de même plutôt laxiste. Beaucoup de menaces et peu d’actes en définitive. Nous avons également Hécate, Hermès et Thanatos qui viennent ou habitent aux Enfers et vont aider Perséphone à ouvrir les yeux sur la véritable personnalité d’Hadès. Du côté des humains, nous rencontrons la meilleure amie de Perséphone, Lexa. Elle ignore tout de la nature de Perspéphone et cherche la plupart du temps à la faire sortir en boîte. On ne sait pas grand-chose de Lexa si ce n’est qu’elle aime faire la fête et tombe amoureuse plutôt facilement. Même si nous ne la voyons que peu souvent, j’ai craqué pour le personnage de Sybille, apprenti oracle d’Apollon. Sa douceur et sa gentillesse en font un personnage très attachant et j’espère qu’on la retrouvera dans les autres tomes. Je pourrais vous citer encore d’autres personnages, mais il n’y aurait alors plus rien à découvrir et je n’aime pas spoiler.

Ce premier tome est vraiment très bien travaillé, que ce soit au niveau des personnages ou de l’univers lui-même. Les dieux sont présents, les créatures magiques (ogres, nymphes, satyre…) également. On retrouve les complots propres aux dieux et une histoire d’amour compliquée. Même si je ne me suis pas trop attachée au personnage de Perséphone, l’univers est tellement bien construit, vaste et cohérent, que je vais m’empresser de lire la suite. Pour ceux qui aiment les romances mythologiques, vous pouvez foncer les yeux fermés. Les scènes érotiques sont peu nombreuses, mais très très intenses et l’histoire de fond est très prenante.

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